Parler de ses échecs en entretien

Vous êtes en plein entretien, tout se passe bien… jusqu’à ce que le recruteur vous lance la fameuse question :

« Parlez-moi d’un échec que vous avez rencontré et de la manière dont vous l’avez surmonté. »

Et là, panique à bord. Que répondre à cette question sans passer pour quelqu’un de maladroit, incompétent ou mal préparé ? Est-ce un piège ? Est-ce qu’il faut être totalement honnête ? Ou jouer la carte de l’échec minime ?

Respirez, on vous explique tout.

Pourquoi les recruteurs posent cette question ?

Derrière cette fameuse question piège en entretien, il n’y a pas forcément une intention malveillante. Elle permet en fait au recruteur d’évaluer plusieurs soft skills très recherchées en entreprise :

  • Capacité à apprendre de vos erreurs : un atout clé pour progresser dans sa carrière.
  • Humilité et sens des responsabilités : personne n’est parfait, mais tout le monde n’a pas le courage d’assumer ses erreurs.
  • Gestion du stress et de l’imprévu : des qualités essentielles dans de nombreux métiers.
  • Capacité d’analyse : savoir tirer des enseignements concrets d’une situation compliquée est une force.

Cette question est donc une vraie opportunité de vous démarquer. Encore faut-il l’aborder intelligemment.

Quel type d’échec évoquer en entretien ?

Vous n’avez pas besoin de raconter un fiasco absolu pour répondre à cette question. Pour répondre cirrectement, veillez à choisir un échec cohérent et surtout qui a mené à une amélioration réelle ou un apprentissage concret.

On évitera donc les échecs dramatiques ou aux conséquences trop graves (ex. : « j’ai perdu un gros client », « j’ai ruiné un projet à plusieurs millions d’euros »). Ou encore, un échec personnel sans lien avec le poste (ex. : « j’ai échoué à mon permis »). Enfin, évitez de dire « je n’ai jamais échoué » : personne ne vous croira ! Et cela peut laisser penser que vous manquez de recul.

✅ À privilégier :

  • Un exemple d’échec professionnel modéré, qui vous a fait progresser.
  • Un manque ou une erreur liée à une soft skill (communication, organisation, gestion du stress…).
  • Un échec académique ou survenu dans un stage, si vous débutez.

Quelques exemples d’échecs bien choisis :

Manque de priorisation :
« Lors de mon premier emploi, j’acceptais trop de tâches sans dire non. Résultat : j’ai été submergé(e). Aujourd’hui, je sais poser mes limites et gérer mes priorités. »

Mauvaise préparation à l’oral :
« J’ai raté une présentation importante car je ne m’étais pas assez entraîné(e). Depuis, je prépare systématiquement mes interventions et je répète à l’avance. »

Erreur de suivi client :
« J’ai perdu une opportunité commerciale en oubliant de relancer un prospect. J’ai mis en place une méthode de suivi structuré, et cela a boosté mon taux de conversion. »

Ces exemples ont un point commun : ils se terminent sur un apprentissage et une amélioration concrète.

La méthode SAR pour structurer votre réponse

Pour répondre avec impact à la question sur l’échec, rien de mieux qu’un plan clair. C’est pourquoi, parmi les méthodes existantes, nous vous proposons d’explorer la méthode SAR :

1. Situation
Présentez brièvement le contexte. Où étiez-vous ? Quelle était votre mission ?

2. Action
Décrivez l’erreur commise, ce que vous avez fait (ou pas fait), et votre réaction.

3. Résultat
Soulignez ce que vous avez appris, ce que vous avez mis en place, et les effets positifs qui ont suivi.

Exemple structuré :
« Lors de mon stage en marketing, j’ai mal anticipé les délais de production pour une campagne. Résultat : le lancement a été repoussé. J’ai mis en place un rétroplanning détaillé et appris à mieux communiquer avec les prestataires. Depuis, j’utilise cet outil systématiquement. »

Ce qu’il ne faut surtout pas faire

🚫 Dire que vous n’avez jamais échoué → manque de réalisme.
🚫 Rejeter la faute sur les autres → manque de maturité.
🚫 Ne pas parler des leçons tirées → l’apprentissage est la clé.
🚫 Être flou ou raconter une histoire mal structurée → vous risquez de perdre l’attention du recruteur.

Entraînez-vous à haute voix ! Une réponse claire, fluide et convaincante peut vraiment faire la différence.

Stressé.e ? Lisez notre article avant de vous lancer : Apprendre à gérer son stress en entretien

Parler d’un échec en entretien est une opportunité de montrer votre professionnalisme, ne passez pas à côté ! Pour se faire, ANTICIPEZ ! Préparez un exemple structuré, pertinent et honnête tout d’abord. Ensuite, veillez à conclure par un apprentissage. Enfin, avant de vous lancer dans le bain, entrainez-vous à l’oral. Cela vous aidera à gagner en fluidité et donc en impact vis à vis de votre interlocuteur.

A vous de jouer !

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